réforme de la formation des enseignants
Améliorer la formation professionnelle, disciplinaire et pédagogique des enseignants est déterminant pour faire réussir tous les élèves. Or, la réforme imposée par le gouvernement va la sacrifier ! Le service public d’éducation sera durablement affaibli.
Les éléments fondamentaux :
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Un plan de travail qui comporte les différentes compétences à aborder sur une période de deux semaines : les enfants travaillent à leur rythme et choisissent l’ordre dans lequel ils vont aborder les exercices listés dans le Plan de travail.
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Une alternance de TI (travail individuel) sur plan de travail et TAC (temps d’aide collectif), appelé aussi bilan.
Ce dernier constitue un moment d’échange essentiel entre les enfants : certains viennent exposer ce qu’ils n’ont pas compris à leurs camarades et d’autres leur répondent.
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Quant au TI, il me permet de donner facilement un coup de pouce personnalisé à ceux qui sont le plus en difficulté ou éventuellement de regrouper 2-3 enfants pour une remédiation.
Du point de vue des enfants
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Une autonomie devant le document écrit et le choix de la tâche à réaliser: cela induit une implication puisque les enfants se responsabilisent par un engagement à réaliser l’exercice qu’ils ont choisi de travailler.
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Une efficacité accrue pour chacun : pas de perte de temps les niveaux de difficulté sont ciblés et ajustes en permanence aux besoins de l’enfant.
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Une aide rapide aux difficultés de chacun (cahier d’aide, ré explication)
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Un apprentissage par auto-évaluation: on écoute ses camarades, on prend des repères sur ceux qui sont le plus avancés.
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Un aller-retour permanent entre ceux qui savent et ceux qui en sont exclus avec un avantage non négligeable : la parole d’un enfant est infiniment mieux comprise et intégrée lorsqu’elle vient d’un pair que de la maîtresse. Prendre la parole pour rendre compte de sa solution est tout un travail en soi.
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il faut ajouter aussi que prendre la parole pour expliquer quelque chose que l’on n’a pas compris permet d’ordonner et de clarifier ses idées : il arrive même que la difficulté s’évanouisse et que l’enfant marquant un arrêt, s’exclame, “j’ai compris”
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Organisation de son travail avec toutes les difficultés que cela comporte :
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Etre capable de choisir son travail
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Le présenter de façon claire et compréhensible.
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Respecter un temps donné et s’organiser dans celui-ci.
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Une meilleure connaissance de sa façon de travailler et donc la possibilité de l’améliorer.
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Une valorisation de ses progrès et réussites personnelles.
du point de vue de l’enseignant
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Un travail adapté à chacun, tous travaillent au maximum des leurs capacités sans perte de temps pour les plus rapides et sans contraintes inadaptées pour les plus fragiles.
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Une disponibilité pour une aide individuelle, personnalisée, quel que soit l’enfant.
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Une connaissance plus fine des compétences disciplinaires, mais aussi transversales de chaque élève.
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Une possibilité de différencier les exercices proposés en fonction du niveau des enfants: tous travailleront la même compétence, mais à des niveaux de difficulté différents.
du point de vue des parents :
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Un outil lisible des compétences abordées, et des réussites de leur propre enfant.
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Une meilleure connaissance de l’attitude de leur enfant face à un travail personnel.
Conclusion
Si ce mode de fonctionnement est une réponse à des problèmes récurrents, il n’est pas, bien sûr, une solution “miracle”
L’une de ses qualités est d’aider les enfants à s’investir dans leur travail parce qu’il remet en cause le statut de l’erreur : celui-ci n’est plus sanction, mais base de construction d’un nouveau savoir : Une erreur est toujours le début d’une réussite. Les enfants comprennent qu’ils doivent accepter leurs difficultés et accepter de se tromper.
A partir de là, l’attitude des enfants se modifie profondément, tout devient possible puisque l’on ne peut “tricher” avec soi-même, si l’on veut progresser.
Chaque enfant a ses propres objectifs de réussite et peut se satisfaire de ses progrès personnels.
Une deuxième qualité est de faire émerger les conceptions réelles des enfants à la lecture des consignes. L’enfant se trouve dans un premier temps seul et “interprète” la consigne puisqu’elle ne lui est pas explicitée et là, que de surprises !